Da Le Monde del 12/03/2006
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-749952,0.html
L'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic est mort prisonnier du TPIY
L'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic, 64 ans, est mort, a-t-on appris samedi 11 février auprès du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) où il était jugé depuis plus de quatre ans pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide.
"Aujourd'hui (..) Slobodan Milosevic a été trouvé sans vie dans son lit dans sa cellule du centre de détention des Nations unies à Scheveningen", un quartier de La Haye, a annoncé le TPIY dans un communiqué après avoir confirmé le décès de vive voix. Le médecin de la prison a confirmé le décès, a-t-on indiqué de même source, et "une autopsie complète et un examen toxicologique ont été ordonnés", a précisé le TPIY, et le président du TPIY Fausto Popar a ordonné une enquête. Des médecins légistes serbes y assisteront.
Immédiatement mis en accusation par le frère de M. Milosevic et des hommes politiques russes ou serbes, alors que la cause du décès n'a pas été annoncée, le TPIY a assuré n'avoir "rien à se reprocher". "Le TPIY prend le plus grand soin de ses accusés, et de celui-ci en particulier", a assuré un porte-parole, Christian Chartier. L'ancien homme fort de Belgrade souffrait notamment de troubles cardio-vasculaires.
Steven Kaye, l'un des avocats commis d'office contre l'avis de Milosevic, qui assurait lui-même sa défense, a indiqué à la BBC que son client lui avait assuré "il y a quelques semaines qu'il n'avait aucune intention de mettre fin à ses jours".
"Il n'y a pas de signe qu'il ait commis un suicide", a d'ailleurs souligné une porte-parole du TPI. "Nous ne pouvons pas dire qu'il est mort de mort naturelle, nous attendons le rapport" de l'autopsie et de l'examen toxicologique qui doivent être conduits par les autorités néerlandaises, a indiqué cette porte-parole. Selon l'agence néerlandaise ANP, le corps de l'ancien président yougoslave a été transféré samedi en fin de journée à l'Institut médico-légal néerlandais (NFI) à La Haye.
Par ailleurs un des conseillers juridiques de Milosevic a indiqué que l'ancien dictateur se sentait menacé d'empoisonnement. "M. Milosevic disait qu'on avait tenté de l'empoisonner", a déclaré M. Tomanovic à des journalistes au TPI, sans indiquer si l'ex-président yougoslave avait donné des précisions sur ces ou cette tentative.
Le tribunal pour l'ex-Yougoslavie avait rejeté fin février une demande de remise en liberté provisoire déposée par les avocats de M. Milosevic, désireux de se faire soigner en Russie. Moscou a dit samedi regretter cette décision.
60 CHEFS D'ACCUSATION
Suspendu plusieurs fois depuis son début le 12 février 2002 pour raisons de santé, le procès devait reprendre le 14 mars par le témoignage de l'ancien président du Monténégro, Momir Bulatovic.
Slobodan Milosevic répondait de plus de 60 chefs d'accusation de crimes contre l'humanité et crimes de guerre pour son rôle dans les guerres en Croatie (1991-95), en Bosnie, (1992-95) et au Kosovo (1998-99). Il répondait aussi de génocide pour sa responsabilité présumée dans le massacre de quelque 8 000 garçons et hommes musulmans réfugiés dans l'enclave de Srebrenica en 1995.
Milosevic a été arrêté le 1er avril 2001, six mois après le renversement de son régime en octobre 2000. Il a été livré au TPIY en juin 2001.
"Aujourd'hui (..) Slobodan Milosevic a été trouvé sans vie dans son lit dans sa cellule du centre de détention des Nations unies à Scheveningen", un quartier de La Haye, a annoncé le TPIY dans un communiqué après avoir confirmé le décès de vive voix. Le médecin de la prison a confirmé le décès, a-t-on indiqué de même source, et "une autopsie complète et un examen toxicologique ont été ordonnés", a précisé le TPIY, et le président du TPIY Fausto Popar a ordonné une enquête. Des médecins légistes serbes y assisteront.
Immédiatement mis en accusation par le frère de M. Milosevic et des hommes politiques russes ou serbes, alors que la cause du décès n'a pas été annoncée, le TPIY a assuré n'avoir "rien à se reprocher". "Le TPIY prend le plus grand soin de ses accusés, et de celui-ci en particulier", a assuré un porte-parole, Christian Chartier. L'ancien homme fort de Belgrade souffrait notamment de troubles cardio-vasculaires.
Steven Kaye, l'un des avocats commis d'office contre l'avis de Milosevic, qui assurait lui-même sa défense, a indiqué à la BBC que son client lui avait assuré "il y a quelques semaines qu'il n'avait aucune intention de mettre fin à ses jours".
"Il n'y a pas de signe qu'il ait commis un suicide", a d'ailleurs souligné une porte-parole du TPI. "Nous ne pouvons pas dire qu'il est mort de mort naturelle, nous attendons le rapport" de l'autopsie et de l'examen toxicologique qui doivent être conduits par les autorités néerlandaises, a indiqué cette porte-parole. Selon l'agence néerlandaise ANP, le corps de l'ancien président yougoslave a été transféré samedi en fin de journée à l'Institut médico-légal néerlandais (NFI) à La Haye.
Par ailleurs un des conseillers juridiques de Milosevic a indiqué que l'ancien dictateur se sentait menacé d'empoisonnement. "M. Milosevic disait qu'on avait tenté de l'empoisonner", a déclaré M. Tomanovic à des journalistes au TPI, sans indiquer si l'ex-président yougoslave avait donné des précisions sur ces ou cette tentative.
Le tribunal pour l'ex-Yougoslavie avait rejeté fin février une demande de remise en liberté provisoire déposée par les avocats de M. Milosevic, désireux de se faire soigner en Russie. Moscou a dit samedi regretter cette décision.
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Slobodan Milosevic répondait de plus de 60 chefs d'accusation de crimes contre l'humanité et crimes de guerre pour son rôle dans les guerres en Croatie (1991-95), en Bosnie, (1992-95) et au Kosovo (1998-99). Il répondait aussi de génocide pour sa responsabilité présumée dans le massacre de quelque 8 000 garçons et hommes musulmans réfugiés dans l'enclave de Srebrenica en 1995.
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