Da Le Monde del 30/03/2006
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3218,36-756175@51-677013,0.html
Nucléaire: l'ONU donne un mois à l'Iran pour accepter ses conditions
di Philippe Bolopion
NEW YORK (NATIONS UNIES) - Après trois semaines d'âpres négociations, les quinze membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont unanimement demandé à l'Iran, mercredi 29 mars, de revenir sous trente jours à "la suspension complète et durable de toutes les activités liées à l'enrichissement" d'uranium, qui peut mener à la fabrication d'une bombe nucléaire. Au terme de ce délai, le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei, devra remettre au Conseil de sécurité et au Conseil des gouverneurs de l'AIEA un rapport "sur les suites données par l'Iran".
Le texte, rédigé par la France et le Royaume-Uni, avec le soutien des Etats-Unis, n'a pu être adopté qu'après des concessions faites à la Russie et à la Chine - deux importants partenaires du secteur énergétique iranien -, qui étaient déterminées à gommer du texte les passages jugés trop contraignants. Moscou et Pékin ont ainsi éliminé une allusion à la menace que fait peser l'Iran sur "la paix et la sécurité internationale", perçue comme un prélude à de possibles sanctions, et ont tenté de minimiser le rôle du Conseil de sécurité au profit de celui de l'AIEA.
"ALLERGIQUE AUX MENACES"
Sous leur pression, le délai donné à Téhéran pour obtempérer a été porté à un mois, au lieu des deux semaines initialement proposées. Ces concessions étaient, selon les diplomates occidentaux, "le prix de l'unanimité". "L'Iran est allergique aux menaces et à l'intimidation", a déclaré l'ambassadeur iranien à l'ONU, Javad Zarif, affirmant que les activités nucléaires iraniennes ont des visées "exclusivement pacifiques". Dans la déclaration qu'il a adoptée, le Conseil de sécurité note cependant " avec vive inquiétude" les "problèmes en suspens" révélés par l'AIEA, " dont certains pourraient avoir une dimension nucléaire militaire".
"La négociation pourra reprendre en cas de réponse positive de l'Iran", a précisé l'ambassadeur de France à l'ONU, Jean-Marc de La Sablière. Dans le cas contraire, a-t-il ajouté, "le Conseil de sécurité prendra ses responsabilités". Selon son homologue américain, John Bolton, le Conseil a franchi "le premier pas majeur pour s'occuper d'un programme iranien d'arme nucléaire clandestin, vieux de près de vingt ans".
Des divergences profondes se sont toutefois fait jour parmi les cinq membres permanents du Conseil de sécurité. En cas de non-coopération iranienne, la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni envisagent d'adopter une résolution, juridiquement plus contraignante, qui pourrait être suivie par des sanctions ciblées contre certains dirigeants iraniens, sous la forme d'une interdiction de voyager et du gel de leurs avoirs. Mais Moscou et Pékin ont déjà exprimé leur opposition à ce type de mesures.
Les ministres des affaires étrangères des "Cinq" et de l'Allemagne devaient se retrouver, jeudi, à Berlin. Ils pourraient notamment essayer de mettre à profit le délai de trente jours donné à l'Iran pour tenter de convaincre Téhéran d'accepter d'enrichir son uranium en Russie.
Le texte, rédigé par la France et le Royaume-Uni, avec le soutien des Etats-Unis, n'a pu être adopté qu'après des concessions faites à la Russie et à la Chine - deux importants partenaires du secteur énergétique iranien -, qui étaient déterminées à gommer du texte les passages jugés trop contraignants. Moscou et Pékin ont ainsi éliminé une allusion à la menace que fait peser l'Iran sur "la paix et la sécurité internationale", perçue comme un prélude à de possibles sanctions, et ont tenté de minimiser le rôle du Conseil de sécurité au profit de celui de l'AIEA.
"ALLERGIQUE AUX MENACES"
Sous leur pression, le délai donné à Téhéran pour obtempérer a été porté à un mois, au lieu des deux semaines initialement proposées. Ces concessions étaient, selon les diplomates occidentaux, "le prix de l'unanimité". "L'Iran est allergique aux menaces et à l'intimidation", a déclaré l'ambassadeur iranien à l'ONU, Javad Zarif, affirmant que les activités nucléaires iraniennes ont des visées "exclusivement pacifiques". Dans la déclaration qu'il a adoptée, le Conseil de sécurité note cependant " avec vive inquiétude" les "problèmes en suspens" révélés par l'AIEA, " dont certains pourraient avoir une dimension nucléaire militaire".
"La négociation pourra reprendre en cas de réponse positive de l'Iran", a précisé l'ambassadeur de France à l'ONU, Jean-Marc de La Sablière. Dans le cas contraire, a-t-il ajouté, "le Conseil de sécurité prendra ses responsabilités". Selon son homologue américain, John Bolton, le Conseil a franchi "le premier pas majeur pour s'occuper d'un programme iranien d'arme nucléaire clandestin, vieux de près de vingt ans".
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