Da Le Monde del 26/05/2005
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-631760,36-654052@51-649935,0...

Gouvernement et majorité se mobilisent pour convaincre les indécis

Mercredi 25 mai, le gouvernement, Jean-Pierre Raffarin en tête, et sa majorité ont martelé que l'issue du référendum restait incertaine, malgré les derniers sondages qui indiquent un enracinement du non dans les intentions de vote. Jeudi soir, le président Jacques Chirac tirera les dernières cartouches du camp du oui en intervenant une nouvelle fois dans la campagne sous la forme d'une allocution radio-télévisée.

"Rien n'est joué, rien n'est décidé avant que le peuple ne s'exprime", a affirmé mercredi le premier ministre. "On sait depuis toujours que les Français attendent les dernières heures pour se décider", a-t-il ajouté, avant de solenniser l'enjeu en déclarant que "chaque Française et chaque Français tient dans sa main un bulletin de vote historique".

Peu après, à l'issue du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, affirmait que le gouvernement serait en campagne "jusqu'à la dernière minute" pour convaincre les Français. A l'Assemblée, le président du groupe UMP, Bernard Accoyer, assurait que ses députés "sont plus que jamais mobilisés" et que lui-même sent que "la France du oui se mobilise".


SARKOZY ENTRE VOLONTARISME ET DÉFAITISME

Toutefois, selon un responsable de l'UMP, le président du parti, Nicolas Sarkozy, a fait part, mardi, de son pessimisme au vu des sondages lors du petit déjeuner hebdomadaire à Matignon, et affirmé qu'il faudrait "tout changer" après le 29 mai. "Ça fait pas mal de temps que je vous dis que c'est râpé", aurait lancé M. Sarkozy, selon ce responsable. Le Figaro écrivait, mercredi matin, que le chef du parti gouvernemental s'était déjà résigné à la défaite. "Ce sera un petit non ou un gros non", aurait-il prédit lors d'une réunion des responsables de la majorité, lundi ou mardi. Le porte-parole de Nicolas Sarkozy a toutefois démenti jeudi tout défaitisme du président de l'UMP. "Non", Nicolas Sarkozy n'a jamais dit que c'était perdu pour le "oui", a déclaré Franck Louvrier. Lors d'une réunion ministérielle au début de la semaine, a-t-il rapporté, "il a dit : 'les sondages m'amènent à être pessimiste mais il faut faire campagne jusqu'au bout'".

Franck Louvrier a rappelé qu'en meeting à Nice, mercredi soir, Nicolas Sarkozy a réaffirmé qu'il faudrait "aller chercher les voix une à une". Lors de cette soirée, le président de l'UMP s'est montré très volontariste et a notamment déclaré : "Nous avons mené une campagne absolument extraordinaire. Le mouvement (l'UMP) est uni et je crois que nos électeurs nous suivent. Quoi qu'il arrive, cette campagne, nous l'avons faite la tête haute", a-t-il ajouté. Selon lui, "c'est difficile [...] mais si je ne croyais pas que c'est possible, croyez-vous que je me donnerais autant de mal ?", a-t-il affirmé.


L'INTERVENTION DU CHEF DE L'ÉTAT EN POINT D'ORGUE

Jacques Chirac doit s'adresser jeudi soir aux Français, dans une adresse retransmise par les télévisions et les radios à 20 heures. En vieux routier des campagnes électorales, il sait que chaque voix compte. Il a ainsi multiplié ces derniers jours les interventions auprès de "niches" d'électeurs : les Français d'outre-mer, les agriculteurs, les Français d'origine arménienne, les jeunes de banlieue... Il s'est déjà exprimé à deux reprises sur les télévisions nationales, pour un débat avec des jeunes le 14 avril sur TF1 et lors d'un face-à-face avec des journalistes le 2 mai sur France 2. Son intervention sera précédée une demi-heure plus tôt par un entretien du président de l'UMP Nicolas Sarkozy sur France 3.

S'il a déjà exclu de démissionner, contrairement au général de Gaulle après son référendum perdu en 1969, son autorité politique pourrait se trouver fortement affaiblie en cas de victoire du non. La question d'une "nouvelle impulsion" donnée aux deux dernières années de son mandat, avec un changement de locataire à Matignon, se posera dès le lendemain du référendum, et quel que soit le résultat du vote.

Dans un conseil à peine voilé à Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy a semblé récuser, mercredi soir à Nice, la candidature de Dominique de Villepin à Matignon, en estimant que seuls ceux qui ont affronté le suffrage universel "ont le droit de parler au nom de la France". "Je respecte tous ceux qui ont affronté le suffrage universel et je les trouve plus méritants que tous ceux qui ne savent pas ce que c'est que gagner une élection", a lancé le président de l'UMP. "Ceux qui ont le droit de parler au nom de la France sont ceux qui ont affronté une fois dans leur vie le suffrage universel et réussi à reconquérir sa confiance", a-t-il ajouté.

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