Da Le Monde del 20/09/2005
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-690495,0.html

Le néerlandais ABN Amro s'empare de Banca Antonveneta

di Jean-Jacques Bozonnet

ROME - C'est une fin de partie amère pour la banque régionale Banca Popolare Italiana (BPI, ex-Popolare du Lodi). Le dixième établissement financier de la Péninsule, après avoir tenu la dragée haute au puissant groupe néerlandais ABN Amro pour le contrôle de Banca Antonveneta, a dû capituler, laissant pour la première fois un étranger s'installer sur le marché bancaire italien.

ABN Amro prendra officiellement le contrôle de Banca Antonveneta (9e banque italienne), mercredi 21 septembre, avec le rachat à la BPI de sa participation de 29,5 %. Le conseil d'administration de cette dernière a décidé, jeudi 15 septembre, de lui vendre ses parts au prix de 26,5 euros par action. Fort de sa participation initiale de 29,9 %, le banquier néerlandais contrôlera alors près de 60 % du capital de Banca Antonveneta, et il s'est engagé à lancer une offre publique d'achat (OPA) sur le reste du capital au même prix.

Une victoire totale, quelques semaines après l'échec cuisant d'une première offensive. Le 22 juillet, à la fermeture de l'offre publique, l'OPA néerlandaise n'avait attiré que 2,88 % du capital d'Antonveneta.

Depuis, les Néerlandais ont multiplié les recours, et la justice italienne s'est intéressée de près aux conditions dans lesquelles des investisseurs italiens ont aidé BPI à monter en puissance dans le capital d'Antonveneta. La banque italienne a dû renoncer à sa propre OPA après l'ouverture d'une enquête judiciaire par le parquet de Milan.


DÉMISSION

Le procureur a ordonné, le 25 juillet, la mise sous séquestre des actions de BPI dans Antonveneta. Puis il a mis en examen et suspendu pour deux mois l'administrateur délégué de la banque, Gianpiero Fiorani, pour "faux bilan, fausse information, abus de fonction et entrave à la surveillance des autorités de contrôle". Ce banquier de 46 ans a préféré présenter sa démission, vendredi 16 septembre, "avec effet immédiat" . Cette décision "irrévocable" , selon le communiqué de la BPI, intervient après une seconde mise en examen pour "fausse attestation ou déclaration à un officier public ministériel".

Homme fort de l'ex-Banca Popolare di Lodi, rebaptisée en juin, M. Fiorani est un proche d'Antonio Fazio, le gouverneur de la Banque d'Italie, et de sa famille. Partisan de "la défense de l'italianité des banques", le puissant patron de la Banque centrale aurait favorisé l'assaut de BPI et de ses alliés dans le capital d'Antonveneta, ainsi que des écoutes téléphoniques, publiées par la presse cet été, semblent l'avoir démontré. L'attitude de M. Fazio est fortement critiquée en Italie, où la quasi-totalité de la classe politique réclame sa démission.

En faisant obstacle à l'entrée d'ABN Amro en Italie, M. Fazio a "respecté les règles mais trahi l'esprit de la libre concurrence", a déclaré vendredi 16 septembre Charlie McGreevy, le commissaire européen à la concurrence. Dans une lettre d'explication à la Banque centrale européenne, le gouverneur italien a commencé à prendre ses distances avec Gianpiero Fiorani en faisant un distinguo "entre la banque elle-même et son management". L'aventure pourrait coûter cher à la petite Banca Popolare Italiana.

Selon les inspecteurs de la Banque d'Italie, interrogés par le quotidien économique Il Sole 24 Ore du 17 septembre, les acrobaties comptables et les mouvements plus ou moins fictifs réalisés pour monter, coûte que coûte, dans le capital d'Antonveneta aurait laissé BPI exsangue, "avec des actifs inférieurs au passif". La cession des 29,5 % d'Antonveneta à ABN Amro, lorsqu'elle sera validée par le parquet milanais, sera une bouffée d'oxygène vitale.

Dans l'autre tentative d'OPA, qui a vu l'échec du groupe espagnol BBVA sur la Banca Nazionale del Lavoro (BNL), le lancement de la contre-offre conduite par l'assureur italien Unipol devrait intervenir prochainement. L'autorité de contrôle de la Bourse italienne (Consob), celle de la concurrence (Antitrust) et la Banque d'Italie ont donné leur feu vert a annoncé Unipol jeudi 15 septembre. Tandis que les Espagnols avaient proposé une offre publique d'échange (OPE), Unipol et ses partenaires débourseront 2,70 euros par action pour créer "le premier groupe national intégré de bancassurance".

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