Da Le Monde del 12/10/2005
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-698430@51-646344,0.html
Etats-Unis: HRW et Amnesty dénoncent la perpétuité pour les mineurs
Selon un rapport d'Human Rights Watch et d'Amnesty International, rendu public mercredi 12 octobre, au moins 2 225 personnes, dont beaucoup ont désormais atteint l'âge adulte, sont actuellement détenues à vie au Etats-Unis, pour des crimes commis avant leurs dix-huit ans. Au moments des faits, 16 % d'entre elles avaient entre treize et quinze ans, et 59 % ont été condamnées à vie sans libération conditionnelle, alors qu'il s'agissait de leur première affaire criminelle, selon les deux organisations.
Quarante-deux Etats américains autorisent ce type de peine pour les mineurs. Dans vingt-six Etats, elle est même obligatoire pour toute personne reconnue coupable de "meurtre au premier degré" (commis avec préméditation notamment)."Les enfants qui commettent des crimes graves ne doivent pas s'en sortir indemnes," relève l'auteur du rapport, Alison Parker. "Mais s'ils sont trop jeunes pour voter ou acheter des cigarettes, ils le sont aussi pour passer le reste de leur vie derrière des barreaux."
Intitulé "Le Reste de leur vie", le rapport – 157 pages, deux ans de recherches – analyse les tendances nationales et régionales, l'origine des criminels, leur histoire, les crimes. Il relève notamment que 26 % des jeunes enfermés à vie ont été condamnés pour"association à un crime ayant entrainé la mort". Il cite le cas de "Peter A.", 15 ans, condamné à la prison à vie après avoir servi de chauffeur lors d'une attaque à main armée au cours de laquelle deux personnes avaient été tuées : "Même si j'étais présent, je n'ai jamais tué personne", affirme Peter A.
"JE NE PEUX PAS RESTER ICI TOUTE MA VIE À MON ÂGE"
Pour William Schulz, directeur d'Amnesty International USA, il est temps de "délier les mains" des juges et procureurs."Donnez-leur le choix au lieu de transformer les tribunaux en chaînes qui produisent en masse des condamnations à vie pour les enfants, qui ignorent leur énorme potentiel de changement et les privent de tout espoir de rédemption," dit-il.
Richard, 14 ans à l'époque de son crime, emprisonné à 16 ans, explique comment les abus l'ont quasiment poussé au suicide."Quand je suis entré en prison, je me suis dit 'je ne peux pas rester ici toute ma vie à mon âge'... Alors j'y ai pensé (au suicide). Il faut en finir, il faut en finir... J'ai tellement eu de coupures sur le corps, des lames de rasoirs...", raconte-t-il.
Pour Amnesty International et Human Rights Watch, les chiffres ne montrent en rien que ces peines sont dissuasives pour les délinquants juvéniles."La sécurité publique peut être assurée sans que l'on soumette la jeunesse à la plus dure peine de prison possible," indique l'auteur. Le rapport révèle aussi que les jeunes Noirs sont condamnés dix fois plus souvent à ce genre de peine que des Blancs. Beaucoup de détenus témoignent des mauvais traitements en cellule et des viols.
Quarante-deux Etats américains autorisent ce type de peine pour les mineurs. Dans vingt-six Etats, elle est même obligatoire pour toute personne reconnue coupable de "meurtre au premier degré" (commis avec préméditation notamment)."Les enfants qui commettent des crimes graves ne doivent pas s'en sortir indemnes," relève l'auteur du rapport, Alison Parker. "Mais s'ils sont trop jeunes pour voter ou acheter des cigarettes, ils le sont aussi pour passer le reste de leur vie derrière des barreaux."
Intitulé "Le Reste de leur vie", le rapport – 157 pages, deux ans de recherches – analyse les tendances nationales et régionales, l'origine des criminels, leur histoire, les crimes. Il relève notamment que 26 % des jeunes enfermés à vie ont été condamnés pour"association à un crime ayant entrainé la mort". Il cite le cas de "Peter A.", 15 ans, condamné à la prison à vie après avoir servi de chauffeur lors d'une attaque à main armée au cours de laquelle deux personnes avaient été tuées : "Même si j'étais présent, je n'ai jamais tué personne", affirme Peter A.
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Pour William Schulz, directeur d'Amnesty International USA, il est temps de "délier les mains" des juges et procureurs."Donnez-leur le choix au lieu de transformer les tribunaux en chaînes qui produisent en masse des condamnations à vie pour les enfants, qui ignorent leur énorme potentiel de changement et les privent de tout espoir de rédemption," dit-il.
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