Da Le Monde del 17/10/2005
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-699769,0.html

Romano Prodi brigue l'investiture du "peuple de gauche" aux élections primaires en Italie

di Jean-Jacques Bozonnet

NAPLES - Pour la dernière étape de sa campagne électorale avant les "primaires" organisées par la gauche, dimanche 16 octobre, Romano Prodi a arrêté son beau camion jaune en bordure de mer, au coeur de la métropole napolitaine. Sur le ton du professeur, il a expliqué à un millier de sympathisants de gauche ses idées "pour faire repartir l'Italie".

Depuis le lancement de son tour d'Italie, début septembre, le principal adversaire de Silvio Berlusconi pour les élections législatives du printemps 2006 a bien rodé son show. A l'aise sur la scène face à un intervieweur complice, répondant parfois aux questions jaillies du public, il n'a pas caché les difficultés qui attendent le prochain gouvernement. Mais il est "sûr que les gens sont prêts à faire des efforts, pourvu qu'ils soient répartis équitablement". Du sang et des larmes, en somme, pour toute promesse électorale.

L'ancien président de la Commission européenne n'a pas d'inquiétude sur l'issue des "primaires" qui l'opposent à six autres candidats de gauche. Selon les derniers sondages, il est crédité de 62 % des intentions de vote. Mais l'indice le plus parlant sera le taux de participation à ce scrutin, le premier de ce type jamais réalisé en Europe. Plus de 10 000 bureaux de vote seront tenus par 40 000 volontaires dans tout le pays. Romano Prodi escompte "quelques centaines de milliers de votants" , qui devront se présenter avec une pièce d'identité et... un euro à titre de participation aux frais d'organisation. Moins de 500 000 personnes de gauche aux urnes serait considéré comme un revers pour celui qui a voulu cette consultation à tout prix.

L'autre indicateur sera le score réalisé par son principal concurrent, Fausto Bertinotti, leader du Parti de la refondation communiste (PRC), l'allié qui a provoqué la chute de son gouvernement en 1998. "Nous avons eu des épisodes très durs, mais cette fois c'est différent, a rassuré "Il Professore" : depuis des mois, nous discutons ensemble du programme, et il n'y a qu'un seul programme." Les estimations attribuent environ 20 % de voix au candidat de Refondation communiste. "Il me suffit d'avoir une voix de plus que mon concurrent pour l'emporter : c'est la loi des primaires", sourit M. Prodi. Cependant, l'investiture qu'il demande au peuple de gauche risque d'être affaiblie par la nouvelle loi électorale, voulue par la majorité de M. Berlusconi et votée en première lecture à la Chambre des députés, jeudi 13 octobre.


LOGIQUES DE PARTIS

Le retour de la proportionnelle, en favorisant les logiques de partis, peut modifier bien des équilibres au sein de l'"Unione" , nom donné à la coalition hétéroclite de toute la gauche. Fausto Bertinotti sera-t-il, par exemple, tenté de jouer une carte personnelle ? Et Francesco Rutelli, président de La Marguerite, un modéré souvent en rupture avec les thèses de la gauche radicale ? Enfin, que décideront les petites formations centristes issues de la Démocratie chrétienne ? Romano Prodi, lui, est un homme sans parti, dont le leadership, même confirmé par les primaires, peut être mis à mal par le nouveau mode de scrutin.

"Ce changement de loi m'a visé personnellement, et il aura une influence sur les caractéristiques de l'Unione", a-t-il confié, vendredi, au Monde et à l'Agence France Presse. "Dès dimanche soir, après les résultats, nous allons discuter d'une contre-offensive. Nous devrons nous demander comment va se recomposer la coalition. La situation est complexe car non seulement la proportionnelle enlève une marge de majorité, mais avec les listes bloquées, les partis deviennent les arbitres absolus", a-t-il ajouté.

Romano Prodi, qui n'a pas vu venir le coup, s'est avoué "très surpris qu'une coalition de droite aux intérêts et aux positions si divers" ait pu voter la loi. Pour lui, il s'agit d'"un travail scientifique destiné à minimiser une probable forte défaite". Toutefois, il estime qu'en réintroduisant l'instabilité gouvernementale, la réforme électorale fragilise tout exécutif futur, qu'il soit de gauche ou de droite. "En voulant nous frapper, ils ont blessé mortellement l'Italie", conclut-il.

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