Da Libération del 18/10/2005
Originale su http://www.liberation.fr/page.php?Article=331812
Présidentielle
Prodi remporte les primaires en Italie
Sur 4 millions de votants, 74 % l'ont choisi pour représenter la gauche en 2006
di Laure Stephan
Rome - L'expérience fera-t-elle école de ce côté-ci des Alpes ? L'affluence des électeurs pour les primaires au sein de la gauche italienne a réjoui l'Unione, la coalition de neuf partis de gauche (des communistes au centre-gauche) organisatrice du scrutin de dimanche : alors que l'on attendait 1 million de participants, 4 millions d'Italiens se sont rendus à cette consultation.
Voulues pour présenter un front uni de l'opposition en vue des législatives qui se tiendront en mai 2006, ces primaires ont, comme prévu, consacré Romano Prodi comme leader de la coalition. Mais celui-ci a été comblé au-delà de ses espérances : alors que les sondages le créditaient de 60 % des voix, il a remporté plus de 74 % des suffrages, dominant très largement les six autres candidats, à commencer par son rival principal, Fausto Bertinotti (Refondation communiste), qui a obtenu moins de 15 % des voix.
Au siège de l'Unione, à Rome, dimanche soir, Romano Prodi n'a pas manqué de se féliciter de l'organisation du scrutin : dans près de 10 000 bureaux de vote, parfois insolites on a par exemple voté dans des librairies ou des centres sociaux , les participants ont souvent dû faire la queue, au point que des bureaux ont repoussé leur fermeture et que l'annonce des résultats a été retardée. Etaient appelés à voter tous les citoyens inscrits sur les listes électorales, ainsi que les étrangers résidant et travaillant en Italie depuis plus de trois ans, à condition qu'ils se soient inscrits sur les listes. Les participants ont par ailleurs été invités à signer le projet politique de l'Unione et à verser une obole d'1 euro minimum. Pour Piero Fassino, secrétaire des Démocrates de gauche (DS, l'un des principaux partis de gauche), la forte mobilisation témoigne «d'une passion politique, d'un esprit civique extraordinaire».
Ces primaires ont donc été, selon les mots des leaders de la gauche, une «expérience démocratique» couronnée de succès. Mais s'il s'agit d'une victoire pour Prodi, soutenu par les DS et la Margherita une autre formation de gauche , un couac a assombri la fête : Clemente Mastella, qui dirige l'Udeur (centre), accuse l'Unione de fraudes. Il a déclaré qu'il quittait la coalition et soutiendrait, au Sénat, l'approbation de la réforme électorale, qui prévoit un retour au scrutin proportionnel.
Cette réforme, votée jeudi au Parlement par les députés de la majorité à sept mois des législatives, est critiquée par Prodi : il y voit une attaque personnelle de Berlusconi et dénonce l'instabilité gouvernementale qu'elle engendrerait. La réforme va contraindre la coalition à se réorganiser. Une étape qui s'annonce ardue : tandis que Prodi, actuellement sans parti, devra se présenter sur une liste, Bertinotti a déjà fait savoir qu'il refuserait de figurer sur une liste unique aux législatives, défendant «le fait d'être un parti autonome».
Voulues pour présenter un front uni de l'opposition en vue des législatives qui se tiendront en mai 2006, ces primaires ont, comme prévu, consacré Romano Prodi comme leader de la coalition. Mais celui-ci a été comblé au-delà de ses espérances : alors que les sondages le créditaient de 60 % des voix, il a remporté plus de 74 % des suffrages, dominant très largement les six autres candidats, à commencer par son rival principal, Fausto Bertinotti (Refondation communiste), qui a obtenu moins de 15 % des voix.
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Ces primaires ont donc été, selon les mots des leaders de la gauche, une «expérience démocratique» couronnée de succès. Mais s'il s'agit d'une victoire pour Prodi, soutenu par les DS et la Margherita une autre formation de gauche , un couac a assombri la fête : Clemente Mastella, qui dirige l'Udeur (centre), accuse l'Unione de fraudes. Il a déclaré qu'il quittait la coalition et soutiendrait, au Sénat, l'approbation de la réforme électorale, qui prévoit un retour au scrutin proportionnel.
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