Da Le Monde del 15/12/2005
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-721366,0.html
L'Italie se dote d'une nouvelle loi électorale jugée favorable à Berlusconi
Les élections italiennes se feront désormais à la proportionnelle, le Parlement italien ayant définitivement approuvé, mercredi 14 décembre, la réforme électorale. Selon l'opposition, cette décision favorisera le président du Conseil, Silvio Berlusconi, lors des législatives d'avril 2006. Il pourra ainsi réduire l'ampleur de sa défaite dans ce scrutin annoncée par les sondages.
La coalition de centre gauche, emmenée par l'ancien président de la Commission européenne, Romano Prodi, est en effet créditée d'une avance confortable de dix points – 53 % des intentions de votes – sur le centre droit. Avec l'ancienne loi, les partis soutenant M. Prodi auraient obtenu environ 380 députés, tandis qu'avec la réforme, ils n'auront que 340 des 630 sièges. L'opposition redoute que le nouveau système accroisse l'instabilité politique en accordant aux vainqueurs des élections une majorité parlementaire trop fragile. Elle craint en outre que les deux chambres du Parlement soient dirigées par des majorités différentes.
"UNE LOI INDIGNE"
L'opposition a dénoncé mercredi la volonté de la majorité de changer les règles du jeu à quatre mois seulement des élections. Elle a annoncé son intention de modifier ce dispositif si elle remporte les législatives d'avril 2006. "Dans l'attente de trouver un consensus pour une nouvelle loi électorale plus équilibrée et acceptée par l'opposition, nous rétablirons l'ancienne", a promis Romano Prodi."Nous ne laisserons certainement pas survivre cette loi indigne adoptée par une méthode et avec des intentions incompatibles avec le plus élémentaire respect des règles démocratiques", a-t-il expliqué. Le système actuel avait permis à l'Italie de connaître une stabilité gouvernementale sans précédent.
Mais pour les partisans de cette réforme, la nouvelle loi est plus transparente et plus démocratique que l'ancien système, mélange complexe de scrutin majoritaire et de proportionnelle, introduit en 1993. Pour entrer en vigueur, la loi doit encore être promulguée par le président de la République, Carlo Azeglio Ciampi.
La coalition de centre gauche, emmenée par l'ancien président de la Commission européenne, Romano Prodi, est en effet créditée d'une avance confortable de dix points – 53 % des intentions de votes – sur le centre droit. Avec l'ancienne loi, les partis soutenant M. Prodi auraient obtenu environ 380 députés, tandis qu'avec la réforme, ils n'auront que 340 des 630 sièges. L'opposition redoute que le nouveau système accroisse l'instabilité politique en accordant aux vainqueurs des élections une majorité parlementaire trop fragile. Elle craint en outre que les deux chambres du Parlement soient dirigées par des majorités différentes.
"UNE LOI INDIGNE"
L'opposition a dénoncé mercredi la volonté de la majorité de changer les règles du jeu à quatre mois seulement des élections. Elle a annoncé son intention de modifier ce dispositif si elle remporte les législatives d'avril 2006. "Dans l'attente de trouver un consensus pour une nouvelle loi électorale plus équilibrée et acceptée par l'opposition, nous rétablirons l'ancienne", a promis Romano Prodi."Nous ne laisserons certainement pas survivre cette loi indigne adoptée par une méthode et avec des intentions incompatibles avec le plus élémentaire respect des règles démocratiques", a-t-il expliqué. Le système actuel avait permis à l'Italie de connaître une stabilité gouvernementale sans précédent.
Mais pour les partisans de cette réforme, la nouvelle loi est plus transparente et plus démocratique que l'ancien système, mélange complexe de scrutin majoritaire et de proportionnelle, introduit en 1993. Pour entrer en vigueur, la loi doit encore être promulguée par le président de la République, Carlo Azeglio Ciampi.
Annotazioni − Avec AFP
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