Da Le Monde del 15/03/2006
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-750787@51-740414,0.html
Berlusconi sur la défensive, Prodi détendu, lors de leur premier duel télévisé
Sourires crispés pour Silvio Berlusconi, sérénité teintée de malice pour Romano Prodi : les deux prétendants à la direction de l'Italie se sont affrontés, mardi soir 14 mars, au cours de leur premier duel télévisé de la campagne des législatives des 9 et 10 avril.
Aucune nouvelle annonce et aucun slogan choc n'ont été formulés au cours des 90 minutes du débat, dominé par Romano Prodi sur le fond et sur la forme. Silvio Berlusconi est en effet souvent apparu sur la défensive et a été plusieurs fois rappelé à l'ordre par le médiateur pour avoir dépassé les temps impartis pour les réponses.
Lors de sa dernière intervention, Silvio Berlusconi s'est plaint des règles "très strictes" qui ont encadré cette confrontation et qui ne lui ont pas permis de répliquer de manière directe à son interlocuteur ni d'expliquer son programme. Il a néanmoins clamé avoir remporté ce premier duel télévisé à son retour à son domicile.
"L'ÉTHIQUE DU DEVOIR"
Face à lui, Romano Prodi s'est rapidement détendu et s'est permis plusieurs piques. "Après cinq ans de gouvernement, vous parlez comme un opposant", a-t-il lancé à son rival qui dénonçait l'héritage légué par la gauche à son retour au pouvoir en 2001. "Qu'avez-vous fait en cinq années de gouvernement ? Seulement des choses qui étaient dans votre intérêt ?", a-t-il asséné. Peu après, il a rappelé à l'ordre Silvio Berlusconi qui l'accusait d'être "un homme de façade pour une coalition divisée". "Nous avons besoin de faire repartir le pays", a-t-il conclu. "Nous pourrons le faire si nous faisons renaître le sens de la solidarité", a-t-il estimé après avoir plaidé pour que "l'éthique du devoir" soit rétablie en Italie.
"Prodi s'est montré le plus efficace", a commenté le politologue Renato Mannheimer à l'issue du débat. "Chacun s'adressait à son camp pour mobiliser les indécis. Prodi a choisi de rester simple et a réussi à plaisanter sur les dépenses du gouvernement pendant que Berlusconi a répété ses attaques contre la gauche", a-t-il expliqué.
"Prodi a parlé comme un futur président du conseil [des ministres] en illustrant ses projets et surtout sa méthode de travail alors que Berlusconi a parlé comme un sortant, défendant son bilan avec un excès de chiffres", a, pour sa part, jugé Paolo Gentiloni, président du Conseil de surveillance de la RAI, le service public audiovisuel qui a organisé cette première confrontation.
24% D'ÉLECTEURS INDÉCIS
"La confrontation a été courtoise mais souvent ennuyeuse", a estimé Marco Follini, ancien ministre de Berlusconi et ancien secrétaire général du parti centriste UDC.
La gestuelle des deux candidats a été soigneusement étudiée. Romano Prodi bougeait les mains pour ponctuer ses explications. Silvio Berlusconi a, de son côté, passé son temps à dessiner des figures géométriques sur une feuille de papier.
Le duel de mardi soir avait un air de déjà-vu. Les deux hommes étaient déjà en lice pour les élections législatives de 1996 remportées par le centre-gauche. A l'époque, ils s'étaient affrontés à deux reprises à la télévision et, à chaque fois, Romano Prodi avait dominé la confrontation.
Chefs des deux coalitions en lice pour les législatives des 9 et 10 avril, les deux hommes s'étaient soigneusement préparés pour ce duel, jugé décisif pour convaincre les électeurs indécis. Ceux-ci sont encore 24 % à quatre semaines du scrutin, selon une enquête publiée mardi par le Corriere della Sera.
Tous les sondages donnent la victoire dans les deux Chambres du nouveau Parlement à la coalition de centre-gauche conduite par Romano Prodi, mais le résultat définitif ne peut être tenu pour acquis, a averti le politologue Renato Mannheimer.
Un second face-à-face est prévu le 3 avril, toujours sur la première chaîne de la RAI.
Aucune nouvelle annonce et aucun slogan choc n'ont été formulés au cours des 90 minutes du débat, dominé par Romano Prodi sur le fond et sur la forme. Silvio Berlusconi est en effet souvent apparu sur la défensive et a été plusieurs fois rappelé à l'ordre par le médiateur pour avoir dépassé les temps impartis pour les réponses.
Lors de sa dernière intervention, Silvio Berlusconi s'est plaint des règles "très strictes" qui ont encadré cette confrontation et qui ne lui ont pas permis de répliquer de manière directe à son interlocuteur ni d'expliquer son programme. Il a néanmoins clamé avoir remporté ce premier duel télévisé à son retour à son domicile.
"L'ÉTHIQUE DU DEVOIR"
Face à lui, Romano Prodi s'est rapidement détendu et s'est permis plusieurs piques. "Après cinq ans de gouvernement, vous parlez comme un opposant", a-t-il lancé à son rival qui dénonçait l'héritage légué par la gauche à son retour au pouvoir en 2001. "Qu'avez-vous fait en cinq années de gouvernement ? Seulement des choses qui étaient dans votre intérêt ?", a-t-il asséné. Peu après, il a rappelé à l'ordre Silvio Berlusconi qui l'accusait d'être "un homme de façade pour une coalition divisée". "Nous avons besoin de faire repartir le pays", a-t-il conclu. "Nous pourrons le faire si nous faisons renaître le sens de la solidarité", a-t-il estimé après avoir plaidé pour que "l'éthique du devoir" soit rétablie en Italie.
"Prodi s'est montré le plus efficace", a commenté le politologue Renato Mannheimer à l'issue du débat. "Chacun s'adressait à son camp pour mobiliser les indécis. Prodi a choisi de rester simple et a réussi à plaisanter sur les dépenses du gouvernement pendant que Berlusconi a répété ses attaques contre la gauche", a-t-il expliqué.
"Prodi a parlé comme un futur président du conseil [des ministres] en illustrant ses projets et surtout sa méthode de travail alors que Berlusconi a parlé comme un sortant, défendant son bilan avec un excès de chiffres", a, pour sa part, jugé Paolo Gentiloni, président du Conseil de surveillance de la RAI, le service public audiovisuel qui a organisé cette première confrontation.
24% D'ÉLECTEURS INDÉCIS
"La confrontation a été courtoise mais souvent ennuyeuse", a estimé Marco Follini, ancien ministre de Berlusconi et ancien secrétaire général du parti centriste UDC.
La gestuelle des deux candidats a été soigneusement étudiée. Romano Prodi bougeait les mains pour ponctuer ses explications. Silvio Berlusconi a, de son côté, passé son temps à dessiner des figures géométriques sur une feuille de papier.
Le duel de mardi soir avait un air de déjà-vu. Les deux hommes étaient déjà en lice pour les élections législatives de 1996 remportées par le centre-gauche. A l'époque, ils s'étaient affrontés à deux reprises à la télévision et, à chaque fois, Romano Prodi avait dominé la confrontation.
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