Da Le Figaro del 22/08/2006
Originale su http://www.lefigaro.fr/liban/20060822.FIG000000053_l_italie_prete_a_pr...
L'Italie prête à prendre la tête de la Finul
di Alain Barluet
Israël a demandé à Rome de reprendre le flambeau de la France.
Rome n'aura pas hésité longtemps. Le président du Conseil italien, Romano Prodi, a déclaré hier soir avoir «confirmé» au secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan «la disponibilité italienne à commander la mission de l'ONU» au Liban. Mais c'est à ce dernier qu'il reviendra de dire, en principe ce week-end, qui, de la France ou de l'Italie, dirigera la force de maintien de la paix de l'ONU.
Paris s'était déclaré prêt à en prendre le commandement dès la semaine dernière. Mais, entre temps, il a proposé l'envoi d'un contingent a minima, de 200 soldats, loin des milliers d'hommes évoqués ces dernières semaines, et qui devaient faire de la France le premier pays contributeur, et donc le leader naturel de la Finul. Quand dans le même temps Rome proposait d'en envoyer jusqu'à 3 000.
C'est que la France exige des clarifications concernant le mandat de ses troupes au sein de la Force d'interposition au Liban (Finul). Elle n'est pas seule. Romano Prodi a demandé hier soir une nouvelle résolution de l'ONU en ce sens, avec «un mandat précis, des contenus précis, et une définition très claire des alliances». Sans remettre pour autant en question sa participation à l'application au Liban-Sud de la résolution 1701.
Dimanche, le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, avait explicitement demandé à Romano Prodi que l'Italie «guide la Force internationale». Le secrétaire d'État américain, Condoleezza Rice, le premier ministre britannique, Tony Blair, ainsi que son homologue libanais, Fouad Siniora, ont également appelé Rome à monter en ligne.
Soucieux de dissiper toute tension avec la France à propos du leadership de la Finul, le président du Conseil italien s'est entretenu au téléphone avec Jacques Chirac dimanche soir. À Paris, on se retranchait hier derrière les pourparlers en cours pour la composition de la Finul renforcée en attendant la réunion, mercredi à Bruxelles, des pays de l'UE. Mais rien de très substantiel n'est manifestement à attendre de cette réunion demandée dimanche par le chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy, pour «clarifier» les contributions des Vingt-Cinq. Par ailleurs, un sommet franco-allemand, prévu vendredi à Paris dans le cadre des rencontres dites de Blaesheim, sera largement consacré au Proche-Orient.
LEADERSHIP
Dans l'attente des «clarifications», que l'ONU a promises «dans les prochains jours», les critiques visant les réticences françaises se poursuivent. Dans ce concert, le socialiste Paul Quilès a fustigé hier le faible engagement de Paris en estimant qu'il n'est pas «cohérent» et donne le sentiment que la France ne «croit pas au plan de retour à la paix» au Liban. «Il est évident que le mandat de la Finul et les règles d'engagement doivent être énoncés clairement, mais il aurait été souhaitable d'agir en ce sens au moment même du vote de la résolution 1701», a poursuivi l'ex-ministre de la Défense dans un communiqué.
Rome n'aura pas hésité longtemps. Le président du Conseil italien, Romano Prodi, a déclaré hier soir avoir «confirmé» au secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan «la disponibilité italienne à commander la mission de l'ONU» au Liban. Mais c'est à ce dernier qu'il reviendra de dire, en principe ce week-end, qui, de la France ou de l'Italie, dirigera la force de maintien de la paix de l'ONU.
Paris s'était déclaré prêt à en prendre le commandement dès la semaine dernière. Mais, entre temps, il a proposé l'envoi d'un contingent a minima, de 200 soldats, loin des milliers d'hommes évoqués ces dernières semaines, et qui devaient faire de la France le premier pays contributeur, et donc le leader naturel de la Finul. Quand dans le même temps Rome proposait d'en envoyer jusqu'à 3 000.
C'est que la France exige des clarifications concernant le mandat de ses troupes au sein de la Force d'interposition au Liban (Finul). Elle n'est pas seule. Romano Prodi a demandé hier soir une nouvelle résolution de l'ONU en ce sens, avec «un mandat précis, des contenus précis, et une définition très claire des alliances». Sans remettre pour autant en question sa participation à l'application au Liban-Sud de la résolution 1701.
Dimanche, le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, avait explicitement demandé à Romano Prodi que l'Italie «guide la Force internationale». Le secrétaire d'État américain, Condoleezza Rice, le premier ministre britannique, Tony Blair, ainsi que son homologue libanais, Fouad Siniora, ont également appelé Rome à monter en ligne.
Soucieux de dissiper toute tension avec la France à propos du leadership de la Finul, le président du Conseil italien s'est entretenu au téléphone avec Jacques Chirac dimanche soir. À Paris, on se retranchait hier derrière les pourparlers en cours pour la composition de la Finul renforcée en attendant la réunion, mercredi à Bruxelles, des pays de l'UE. Mais rien de très substantiel n'est manifestement à attendre de cette réunion demandée dimanche par le chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy, pour «clarifier» les contributions des Vingt-Cinq. Par ailleurs, un sommet franco-allemand, prévu vendredi à Paris dans le cadre des rencontres dites de Blaesheim, sera largement consacré au Proche-Orient.
LEADERSHIP
Dans l'attente des «clarifications», que l'ONU a promises «dans les prochains jours», les critiques visant les réticences françaises se poursuivent. Dans ce concert, le socialiste Paul Quilès a fustigé hier le faible engagement de Paris en estimant qu'il n'est pas «cohérent» et donne le sentiment que la France ne «croit pas au plan de retour à la paix» au Liban. «Il est évident que le mandat de la Finul et les règles d'engagement doivent être énoncés clairement, mais il aurait été souhaitable d'agir en ce sens au moment même du vote de la résolution 1701», a poursuivi l'ex-ministre de la Défense dans un communiqué.
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