Da Le Monde del 20/05/2005
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3216,36-651905@51-627377,0.html

Le président ouzbek refuse une enquête de l'ONU sur Andijan

Islam Karimov a fait part à Kofi Annan, jeudi 19 mai, de son opposition, dans l'immédiat, à une enquête de l'ONU sur les violences commises la semaine dernière à Andijan, dans l'est de l'Ouzbékistan. Le secrétaire général des Nations unies a déclaré que le président ouzbek lui avait dit avoir la situation en main et qu'il était en train de "prendre des mesures" pour que les responsables "rendent des comptes" et qu'il n'avait "pas besoin d'une équipe internationale pour établir les faits."

L'idée de cette enquête indépendante sur les événements d'Andijan émanait de Louise Arbour, le Haut Commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme. "A ce stade, la réponse n'est pas très prometteuse", a-t-elle déclaré à la BBC depuis Genève, précisant que le président ouzbek estimait suffisantes des mesures comme un bref voyage de la presse et des diplomates. "Ma crainte, naturellement, est que les informations très contradictoires qui sortent du pays ne puissent être compatibles avec ce type de mesures internes", a précisé le Haut Commissaire, ancienne juge à la Cour suprême du Canada. Et d'espérer que le président ouzbek "permette un processus crédible et transparent". Elle a précisé que Karimov s'était dit d'accord pour "rester en contact" avec Kofi Annan.


"INTUITION D'UN SOULÈVEMENT"

Le président ouzbek était soumis à une pression grandisssante jeudi. La Fédération internationale d'Helsinki pour les droits de l'homme (IHF), qui regroupe une quarantaine d'organisations non gouvernementales, a évoqué jusqu'à 1 000 civils ouzbeks tués par les forces de sécurité, dont 700 civils à Andijan, où l'insurrection avait commencé dans la nuit du 12 au 13 mai, 200 autres à Pahktaabad et 100 près de la frontière avec le Kirghizstan. Il s'agit d'un décompte transmis par le président de la Société des droits de l'homme d'Ouzbékistan, Talik Yabukov, qui a confié aux journalistes à Vienne, son "intuition qu'il va y avoir un soulèvement" dans le pays.

Les forces ouzbèkes ont repris jeudi le contrôle de Kara-Suu, à la frontière avec le Kirghizstan, où des manifestants ouzbeks avaient mis le feu à des bâtiments officiels il y a quelques jours et fait fuir les autorités locales et les forces de sécurité. Tandis que soldats et gardes frontières investissaient la ville, trois meneurs des manifestations locales, dont celui qui se présente comme le chef des islamistes de Kara-Suu, Bakhtiar Rakhimov, et son adjoint, ont été arrêtés, selon plusieurs habitants. "On dit que ce sont des fanatiques. Mais ce n'est pas vrai", assure un vendeur de légumes qui vit du côté ouzbek de la ville. "Ces types qu'ils ont arrêtés sont des islamistes qui fument des joints toute la journée", estime pour sa part un professeur de lutte venu de la partie kirghize de la ville.

La visite éclair à Andijan, organisée mercredi par le président pour les diplomates étrangers, n'a pas réussi à convaincre, et la pression internationale s'est accentuée. Le chef de la diplomatie britannique, Jack Straw, a demandé "une enquête internationale indépendante", soutenu par Paris. Légèrement en retrait, les Etats-Unis, alliés de Tachkent depuis 2001, ont souhaité une enquête "crédible et transparente".


SUPPRIMER L'AIDE

Un dirigeant de l'opposition ouzbèke en exil, Mukhammad Salikh, a appelé l'Occident à cesser son soutien au régime, qui "s'appuie sur trois piliers. Le premier, c'est la police et les services spéciaux. Le deuxième, c'est l'armée, vous avez vu de quoi elle est capable. Le troisième, c'est le soutien des grandes puissances. Si on enlève ne serait-ce qu'un pilier sur trois, le régime s'écroulera. Nous suggérons aux partenaires stratégiques de l'Ouzbékistan de supprimer leur aide", a déclaré à l'AFP le responsable du parti démocrate Erk, en exil depuis 1993. Il juge erronées les affirmations selon lesquelles une chute du président Karimov déboucherait inévitablement sur l'arrivée au pouvoir d'islamistes. Une opposition politique modérée "existe" en Ouzbékistan, a-t-il dit, citant notamment son parti.

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