Da Le Monde del 20/09/2005
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-690741@51-627484,0.html
Accord des Vingt-Cinq pour demander à la Turquie de reconnaître Chypre avant son adhésion à l'UE
Après plus de deux semaines de discussions, les Vingt-Cinq se sont entendus, lundi 19 septembre au soir, sur la réponse à donner au refus de la Turquie de reconnaître la République chypriote grecque : Ankara devra reconnaître Chypre "au plus tard" au moment de son éventuelle adhésion, prévoit l'accord entre ambassadeurs des pays membres à Bruxelles, qui doit être formellement entérinée mardi.
L'un des principaux obstacles à l'ouverture des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE se trouve ainsi levé. La présidence britannique de l'UE s'est ainsi dit "confiante que les négociations commenceront à l'heure", soit le 3 octobre, une date fixée en décembre à condition que la Turquie remplisse deux conditions essentielles d'ici là.
Depuis, Ankara s'est plié aux exigences de l'UE. Mais, fin juillet, il a signé l'accord d'extension de son accord d'union douanière avec l'UE aux dix nouveaux membres, dont Chypre, tout en précisant dans une déclaration annexe que cette signature ne valait pas reconnaissance des autorités de Nicosie. Cette attitude a déclenché une polémique, certains des Vingt-Cinq – notamment le gouvernement français – demandant que la Turquie reconnaisse Chypre avant l'ouverture des négociations du 3 octobre.
PARIS A OBTENU SATISFACTION
Selon les éléments dévoilés par des diplomates, l'UE "regrette" dans son texte la déclaration turque et rappelle que l'union douanière s'applique à tous ses Etats membres. L'ouverture des ports et aéroports turcs aux bateaux et avions chypriotes grecs constitue donc une obligation.
La France est parvenue à se faire entendre : malgré les réticences britanniques, elle a obtenu une formule selon laquelle "une reconnaissance de tous les Etats membres est un élément nécessaire du processus d'adhésion". Chypre, appuyé par de nombreux pays, souhaitait une échéance pour cette reconnaissance – ce qui risquait d'inciter Ankara à claquer la porte de l'UE –, mais la formule définitive devrait être plus vague, et faire état d'un examen de la situation en 2006. Le rythme des négociations d'adhésion suivra celui des progrès réalisés, notamment dans le domaine des transports. Enfin, l'UE insiste sur "l'importance de soutenir les efforts du secrétaire général de l'ONU pour parvenir à un accord global sur la question chypriote", a ajouté une source diplomatique.
Ces dernières semaines, les Vingt-Cinq ont aussi laissé éclater leurs divergences sur le cadre même des négociations avec la Turquie. Vienne a en particulier demandé à l'UE de réfléchir à la possibilité d'inclure dans le mandat de négociations une alternative à l'adhésion. Mais cette éventualité d'un "partenariat privilégié", également soutenu par Angela Merkel, arrivée légèrement en tête des élections législatives de dimanche en Allemagne, a toujours été catégoriquement rejetée par Ankara. Cette question, déjà débattue lundi à Bruxelles, sera encore examinée mercredi par les ambassadeurs des Etats membres, a précisé un diplomate.
L'un des principaux obstacles à l'ouverture des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE se trouve ainsi levé. La présidence britannique de l'UE s'est ainsi dit "confiante que les négociations commenceront à l'heure", soit le 3 octobre, une date fixée en décembre à condition que la Turquie remplisse deux conditions essentielles d'ici là.
Depuis, Ankara s'est plié aux exigences de l'UE. Mais, fin juillet, il a signé l'accord d'extension de son accord d'union douanière avec l'UE aux dix nouveaux membres, dont Chypre, tout en précisant dans une déclaration annexe que cette signature ne valait pas reconnaissance des autorités de Nicosie. Cette attitude a déclenché une polémique, certains des Vingt-Cinq – notamment le gouvernement français – demandant que la Turquie reconnaisse Chypre avant l'ouverture des négociations du 3 octobre.
PARIS A OBTENU SATISFACTION
Selon les éléments dévoilés par des diplomates, l'UE "regrette" dans son texte la déclaration turque et rappelle que l'union douanière s'applique à tous ses Etats membres. L'ouverture des ports et aéroports turcs aux bateaux et avions chypriotes grecs constitue donc une obligation.
La France est parvenue à se faire entendre : malgré les réticences britanniques, elle a obtenu une formule selon laquelle "une reconnaissance de tous les Etats membres est un élément nécessaire du processus d'adhésion". Chypre, appuyé par de nombreux pays, souhaitait une échéance pour cette reconnaissance – ce qui risquait d'inciter Ankara à claquer la porte de l'UE –, mais la formule définitive devrait être plus vague, et faire état d'un examen de la situation en 2006. Le rythme des négociations d'adhésion suivra celui des progrès réalisés, notamment dans le domaine des transports. Enfin, l'UE insiste sur "l'importance de soutenir les efforts du secrétaire général de l'ONU pour parvenir à un accord global sur la question chypriote", a ajouté une source diplomatique.
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