Da Le Monde del 10/02/2006
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-739875@51-733364,0.html
Fatmir Sejdiu succède à Ibrahim Rugova à la présidence du Kosovo
Les députés ont élu Fatmir Sejdiu, un leader modéré des Kosovars albanais, président du Kosovo, vendredi 10 février. Il succède ainsi au charismatique Ibrahim Rugova, décédé à la fin du mois de janvier, qui avait symbolisé la volonté d'indépendance de la province administrée par l'ONU.
"Cette fonction représente un poids particulier pour moi, étant donné qu'elle était exercée par notre président historique", a dit M. Sejdiu, âgé de 54 ans, après son élection. Candidat unique, il n'a pas réussi à obtenir la majorité des deux-tiers aux deux premiers tours, mais l'a emporté au troisième, pour lequel la Constitution provisoire stipule que la majorité simple suffit. 80 des 120 députés ont voté pour lui, douze contre. Dix-sept bulletins étaient nuls, un député albanais n'a pas participé au vote, et les dix députés serbes du Kosovo l'ont boycotté.
L'issue du scrutin est sans surprise : Fatmir Sejdiu était le candidat de la Ligue démocratique du Kosovo (LDK), fondée par M. Rugova ; le principal parti rival, le Parti démocratique du Kosovo (PDK) de l'ex-chef de la guérilla séparatiste Hashim Thaci, n'a pas présenté de candidat et les autres partis ont accordé leur soutien à M. Sejdiu. Le choix de ce dernier a été approuvé par Søren Jessen-Petersen, le chef de la mission de l'ONU au Kosovo (Minuk) qui administre la province depuis la fin du conflit (1998-1999) entre les forces serbes et les séparatistes albanais.
Largement honorifique, le poste de président du Kosovo a toutefois, sous Ibrahim Rugova, pris une dimension particulière en raison de la personnalité de celui que les Albanais du Kosovo considéraient comme le "père de la nation" et qui avait été le chantre de l'indépendance. S'il ne lui sera sans doute pas facile d'acquérir la même stature politique que son prédécesseur, M. Sejdiu, est au moins parvenu à éviter une lutte pour le pouvoir que la disparition de M. Rugova avait fait craindre.
DANS LA CONTINUITÉ D'IBRAHIM RUGOVA
Fatmir Sejdiu succède à Ibrahim Rugova à un moment crucial, puisque des négociations sont en cours pour définir, dans le courant de l'année, un nouveau statut du Kosovo. Les discussions, menées sous l'égide de l'envoyé spécial de l'ONU, le Finlandais Martti Ahtisaari, sont délicates. Les Albanais du Kosovo réclament l'indépendance, tandis que Belgrade entend conserver sa souveraineté sur une province qu'il considère comme le berceau de la culture serbe.
Ibrahim Rugova était le chef des négociateurs albanais et son successeur à ce poste, qui pourrait être M. Sejdiu, n'a pas encore été désigné, alors qu'un premier face-à-face entre des représentants de Belgrade et Pristina est prévu le 20 février.
"Je veux que l'indépendance du Kosovo soit reconnue internationalement", a déclaré M. Sejdiu, jeudi, à la veille de la réunion du Parlement, s'inscrivant ainsi logiquement dans la continuité de M. Rugova. "Je vais poursuivre la vision de Rugova pour l'indépendance du Kosovo", avait-il dit après avoir été désigné par son parti, en ajoutant : "Les institutions et les citoyens du Kosovo sont déterminés à construire une société démocratique et à créer un Etat indépendant."
Marié et père de trois garçons, Fatmir Sejdiu est actuellement secrétaire général de la LDK et chef du groupe parlementaire de cette formation. Originaire du nord du Kosovo, M. Sejdiu, qui, outre l'albanais, parle le serbe, le français et l'anglais, est titulaire d'un doctorat de droit et a enseigné cette discipline à l'université de Pristina.
"Cette fonction représente un poids particulier pour moi, étant donné qu'elle était exercée par notre président historique", a dit M. Sejdiu, âgé de 54 ans, après son élection. Candidat unique, il n'a pas réussi à obtenir la majorité des deux-tiers aux deux premiers tours, mais l'a emporté au troisième, pour lequel la Constitution provisoire stipule que la majorité simple suffit. 80 des 120 députés ont voté pour lui, douze contre. Dix-sept bulletins étaient nuls, un député albanais n'a pas participé au vote, et les dix députés serbes du Kosovo l'ont boycotté.
L'issue du scrutin est sans surprise : Fatmir Sejdiu était le candidat de la Ligue démocratique du Kosovo (LDK), fondée par M. Rugova ; le principal parti rival, le Parti démocratique du Kosovo (PDK) de l'ex-chef de la guérilla séparatiste Hashim Thaci, n'a pas présenté de candidat et les autres partis ont accordé leur soutien à M. Sejdiu. Le choix de ce dernier a été approuvé par Søren Jessen-Petersen, le chef de la mission de l'ONU au Kosovo (Minuk) qui administre la province depuis la fin du conflit (1998-1999) entre les forces serbes et les séparatistes albanais.
Largement honorifique, le poste de président du Kosovo a toutefois, sous Ibrahim Rugova, pris une dimension particulière en raison de la personnalité de celui que les Albanais du Kosovo considéraient comme le "père de la nation" et qui avait été le chantre de l'indépendance. S'il ne lui sera sans doute pas facile d'acquérir la même stature politique que son prédécesseur, M. Sejdiu, est au moins parvenu à éviter une lutte pour le pouvoir que la disparition de M. Rugova avait fait craindre.
DANS LA CONTINUITÉ D'IBRAHIM RUGOVA
Fatmir Sejdiu succède à Ibrahim Rugova à un moment crucial, puisque des négociations sont en cours pour définir, dans le courant de l'année, un nouveau statut du Kosovo. Les discussions, menées sous l'égide de l'envoyé spécial de l'ONU, le Finlandais Martti Ahtisaari, sont délicates. Les Albanais du Kosovo réclament l'indépendance, tandis que Belgrade entend conserver sa souveraineté sur une province qu'il considère comme le berceau de la culture serbe.
Ibrahim Rugova était le chef des négociateurs albanais et son successeur à ce poste, qui pourrait être M. Sejdiu, n'a pas encore été désigné, alors qu'un premier face-à-face entre des représentants de Belgrade et Pristina est prévu le 20 février.
"Je veux que l'indépendance du Kosovo soit reconnue internationalement", a déclaré M. Sejdiu, jeudi, à la veille de la réunion du Parlement, s'inscrivant ainsi logiquement dans la continuité de M. Rugova. "Je vais poursuivre la vision de Rugova pour l'indépendance du Kosovo", avait-il dit après avoir été désigné par son parti, en ajoutant : "Les institutions et les citoyens du Kosovo sont déterminés à construire une société démocratique et à créer un Etat indépendant."
Marié et père de trois garçons, Fatmir Sejdiu est actuellement secrétaire général de la LDK et chef du groupe parlementaire de cette formation. Originaire du nord du Kosovo, M. Sejdiu, qui, outre l'albanais, parle le serbe, le français et l'anglais, est titulaire d'un doctorat de droit et a enseigné cette discipline à l'université de Pristina.
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