Da Le Monde del 16/02/2006
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-741796,0.html
Haïti : René Préval a été officiellement proclamé président
Le gouvernement intérimaire haïtien et des responsables en charge des élections ont annoncé, tôt jeudi matin 16 février, qu'ils étaient parvenus à un accord dans la nuit pour déclarer René Préval vainqueur de l'élection présidentielle en Haïti. L'accord a été annoncé officiellement ce jeudi. Avant même cette annonce, de nombreux Haïtiens célébraient dans la capitale la victoire de René Préval.
L'annonce est intervenue après un changement de dernière minute du mode de comptabilisation des votes blancs, a expliqué le président de la commission électorale, Max Mathurin, au cours d'une conférence de presse. "Compte tenu du fait que les procès verbaux restants ne pourront pas influencer les résultats définitifs,l'élection présidentielle du 7 février 2006, Monsieur René Garcia Préval, crédité de 51,15 % des voix sur 96 % des procès verbaux traités, est déclaré vainqueur l'élection présidentielle du 7 février 2006", a annoncé M. Mathurin.
"Nous ressentons une grande satisfaction d'avoir réussi à libérer le pays d'une situation vraiment difficile." "Nous reconnaissons la décision finale du Conseil électoral et saluons l'élection de René Préval comme président de la République d'Haïti", a déclaré pour sa part à l'agence AP le premier ministre, Gérard Latortue.
L'élection présidentielle du 7 février a provoqué d'importantes manifestations des partisans de René Préval, dénonçant que d'importantes fraudes avaient eu lieu pour le priver d'une victoire dès le premier tour.
L'ancien président Préval (1996-2001), âgé de 63 ans, dont la base électorale est composée de la majorité pauvre du pays (8,5 millions d'habitants), était crédité de 48,76 % des voix, après la comptabilisation de 90,02 % des suffrages, le deuxième candidat le mieux placé, Leslie Manigat, n'obtenant que 11,8 %. M. Préval devait obtenir la majorité des votes pour éviter un second tour.
M. Préval, un ex-proche de Jean Bertrand Aristide, a affirmé qu'il y avait eu des "fraudes et des erreurs grossières" lors du scrutin du 7 février. Malgré des imperfections, l'élection a été "libre", ont toutefois estimé plus de 200 observateurs internationaux.
"JOUR HISTORIQUE"
Michel Brunache, le chef de cabinet de Boniface Alexandre, le président par intérim, a déclaré à l'agence AP que "Préval l'emporte avec 51,15 % des voix". "Le 7 février, le peuple a fait un choix. C'est un jour historique", a-t-il souligné.
Le New York Times précise sur son site Internet que des membres de l'Organisation des Etats américains (OEA) présents en Haïti ont déclaré que la loi électorale haïtienne permet au gouvernement d'écarter à peu près 85 000 bulletins blancs qui étaient inclus dans le total du premier tour. En les excluant, M. Préval passerait de 48,7 % à plus de 51 % des voix.
Le quotidien américain souligne aussi qu'un conseiller de M. Préval, qui a confirmé l'accord, a déclaré que les autorités électorales lui ont indiqué qu'elles ont commencé à récupérer un grand nombre de bulletins manquants dont on pensait qu'ils avaient été volés ou détruits, et que ces bulletins, estimés à 8 % de l'ensemble des bulletins de l'élection, étaient très largement en faveur de M. Préval.
L'accord a été obtenu après des négociations marathons entre des leaders du parti de René Préval, le gouvernement intérimaire, le Conseil électoral provisoire, la mission de stabilisation des Nations unies en Haïti (Minustah), l'OEA et les ambassadeurs des Etats-Unis, de la France, du Canada, du Brésil et du Chili. Les discussions avaient commencé lundi.
Cet accord met fin à une crise qui préoccupe la communauté internationale. Celle-ci a intensifié ses efforts mercredi pour trouver un moyen qui permette de proclamer René Preval vainqueur du scrutin, sans qu'un second tour soit nécessaire, afin d'éviter une "détérioration" de la situation, avait annoncé mercredi un haut responsable brésilien, dont le pays dirige le contingent de casques bleus de l'ONU déployé en Haïti en 2004.
L'annonce est intervenue après un changement de dernière minute du mode de comptabilisation des votes blancs, a expliqué le président de la commission électorale, Max Mathurin, au cours d'une conférence de presse. "Compte tenu du fait que les procès verbaux restants ne pourront pas influencer les résultats définitifs,l'élection présidentielle du 7 février 2006, Monsieur René Garcia Préval, crédité de 51,15 % des voix sur 96 % des procès verbaux traités, est déclaré vainqueur l'élection présidentielle du 7 février 2006", a annoncé M. Mathurin.
"Nous ressentons une grande satisfaction d'avoir réussi à libérer le pays d'une situation vraiment difficile." "Nous reconnaissons la décision finale du Conseil électoral et saluons l'élection de René Préval comme président de la République d'Haïti", a déclaré pour sa part à l'agence AP le premier ministre, Gérard Latortue.
L'élection présidentielle du 7 février a provoqué d'importantes manifestations des partisans de René Préval, dénonçant que d'importantes fraudes avaient eu lieu pour le priver d'une victoire dès le premier tour.
L'ancien président Préval (1996-2001), âgé de 63 ans, dont la base électorale est composée de la majorité pauvre du pays (8,5 millions d'habitants), était crédité de 48,76 % des voix, après la comptabilisation de 90,02 % des suffrages, le deuxième candidat le mieux placé, Leslie Manigat, n'obtenant que 11,8 %. M. Préval devait obtenir la majorité des votes pour éviter un second tour.
M. Préval, un ex-proche de Jean Bertrand Aristide, a affirmé qu'il y avait eu des "fraudes et des erreurs grossières" lors du scrutin du 7 février. Malgré des imperfections, l'élection a été "libre", ont toutefois estimé plus de 200 observateurs internationaux.
"JOUR HISTORIQUE"
Michel Brunache, le chef de cabinet de Boniface Alexandre, le président par intérim, a déclaré à l'agence AP que "Préval l'emporte avec 51,15 % des voix". "Le 7 février, le peuple a fait un choix. C'est un jour historique", a-t-il souligné.
Le New York Times précise sur son site Internet que des membres de l'Organisation des Etats américains (OEA) présents en Haïti ont déclaré que la loi électorale haïtienne permet au gouvernement d'écarter à peu près 85 000 bulletins blancs qui étaient inclus dans le total du premier tour. En les excluant, M. Préval passerait de 48,7 % à plus de 51 % des voix.
Le quotidien américain souligne aussi qu'un conseiller de M. Préval, qui a confirmé l'accord, a déclaré que les autorités électorales lui ont indiqué qu'elles ont commencé à récupérer un grand nombre de bulletins manquants dont on pensait qu'ils avaient été volés ou détruits, et que ces bulletins, estimés à 8 % de l'ensemble des bulletins de l'élection, étaient très largement en faveur de M. Préval.
L'accord a été obtenu après des négociations marathons entre des leaders du parti de René Préval, le gouvernement intérimaire, le Conseil électoral provisoire, la mission de stabilisation des Nations unies en Haïti (Minustah), l'OEA et les ambassadeurs des Etats-Unis, de la France, du Canada, du Brésil et du Chili. Les discussions avaient commencé lundi.
Cet accord met fin à une crise qui préoccupe la communauté internationale. Celle-ci a intensifié ses efforts mercredi pour trouver un moyen qui permette de proclamer René Preval vainqueur du scrutin, sans qu'un second tour soit nécessaire, afin d'éviter une "détérioration" de la situation, avait annoncé mercredi un haut responsable brésilien, dont le pays dirige le contingent de casques bleus de l'ONU déployé en Haïti en 2004.
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