Da Le Monde del 29/09/2006
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-818080,0.html
La campagne s'achève au Brésil, le président Lula reste grand favori
Un scandale de plus touche son entourage politique. Pourtant, au dernier jour de la campagne électorale, le président Lula continue d'être donné réélu dès le premier tour dans les sondages pour l'élection présidentielle qui aura lieu ce dimanche 1er octobre au Brésil.
Selon deux sondages Ibope et Datafolha publiés mercredi soir, Luiz Inacio Lula da Silva, 60 ans, serait reconduit dès dimanche avec 53 % des suffrages exprimés, son principal adversaire, le social-démocrate Geraldo Alckmin, obtenant respectivement 32 ou 33 %. La candidate radicale de gauche Heloisa Helena est créditée de 9 % des voix.
L'écart entre les deux principaux candidats s'est toutefois resserré depuis le début du mois de septembre après l'apparition d'une nouvelle affaire dans laquelle sont impliqués des membres du Parti des travailleurs (PT) au pouvoir et des proches de Lula.
Mais Lula continue de bénéficier d'une forte popularité, notamment auprès des plus démunis et dans le Nordeste dont il est originaire, grâce aux succès remportés dans la lutte contre l'inflation et par les programmes de lutte contre la pauvreté.
LULA REFUSE LE DÉBAT
Plus implanté à Sao Paulo et dans les classes moyennes, le candidat du Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB), Geraldo Alckmin, s'apprêtait à jouer son va-tout jeudi soir lors d'un dernier débat télévisé, pour tenter de provoquer un second tour.
Mais Lula a finalement décidé de ne pas participer à cet affrontement télévisé organisé par TV Globo. "Les enquêtes que nous avons ici au palais indiquent que Lula sera réélu au premier tour de scrutin et qu'il n'a pas besoin d'aller rechercher des voix", a-t-on justifié de source présidentielle. Au dernier moment, le président a décidé de participer au meeting de clôture de campagne dans son fief de Sao Bernardo dos Campos, dans la banlieue de Sao Paulo.
Jusqu'ici, Lula a réussi à se défendre contre les scandales de corruption qui ont touché son camp. A quinze jours des élections, deux personnes liées au PT ont été arrêtées en possession de 600 000 euros apparemment destinés à l'achat d'un dossier compromettant pour deux responsables du PSDB. Ces derniers auraient participé à la "mafia des ambulances", un système de surfacturation de véhicules.
"ÉJECTER" LES CORROMPUS
Mardi soir, dans le cadre de cette affaire, la justice brésilienne a émis un mandat d'arrêt contre six personnes liées au PT, dont un conseiller personnel de Lula et des membres de l'équipe de la campagne. Si elle n'empêche pas sa victoire, cette affaire fait peser une épée de Damoclès sur la tête de Lula car l'opposition a demandé à la justice électorale l'ouverture d'une enquête pour "abus de pouvoir", qui pourrait conduire à une destitution du président par la Cour suprême.
L'un des principaux ministres du gouvernement Lula, Tarso Genro, figure historique du PT, a été envoyé en première ligne pour limiter les dégâts. "Il n'y a pas d'autre alternative que de reconstruire le parti sur ses fondations", a-t-il plaidé. A propos des membres du PT impliqués dans les scandales, il a menacé : "Cela signifie reconstruire une culture politique qui éjecte, qui met dehors les personnes qui ont des comportement de cette nature."
Mais Tarso Genro a aussi mis en garde sur les conséquences d'une annulation de la candidature du président sortant, demandée devant la justice électorale par l'opposition. Cela constituerait selon lui un "coup d'Etat légal" et "déclencherait une radicalisation sociale et politique extrême", a-t-il averti dans un éditorial publié jeudi dans le quotidien O Globo.
Selon deux sondages Ibope et Datafolha publiés mercredi soir, Luiz Inacio Lula da Silva, 60 ans, serait reconduit dès dimanche avec 53 % des suffrages exprimés, son principal adversaire, le social-démocrate Geraldo Alckmin, obtenant respectivement 32 ou 33 %. La candidate radicale de gauche Heloisa Helena est créditée de 9 % des voix.
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Mais Lula a finalement décidé de ne pas participer à cet affrontement télévisé organisé par TV Globo. "Les enquêtes que nous avons ici au palais indiquent que Lula sera réélu au premier tour de scrutin et qu'il n'a pas besoin d'aller rechercher des voix", a-t-on justifié de source présidentielle. Au dernier moment, le président a décidé de participer au meeting de clôture de campagne dans son fief de Sao Bernardo dos Campos, dans la banlieue de Sao Paulo.
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"ÉJECTER" LES CORROMPUS
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