Da Le Monde del 09/11/2006
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-832965,0.html
Des affrontements au Tchad font au moins 220 morts, selon le HCR

Si les tensions ethniques dans le sud-est du Tchad sont latentes depuis plusieurs mois, la violence a atteint un niveau inégalé ces derniers jours. Au cours de la semaine, les attaques se sont progressivement déplacées de la région de Kersi, près de la frontière soudanaise, à celle de Koukou Angarana, plus à l'est. Jeudi, dans plusieurs villages de la région, les habitations étaient toujours en flammes, des suites d'affrontements qui s'y sont déroulés mercredi.
"Les survivants affirment que leurs assaillants proviennent de tribus arabes avoisinantes", plusieurs victimes ayant même reconnu des voisins, rapporte Hélène Caux, porte-parole du HCR, qui participe à une mission d'évaluation de plusieurs agences des Nations unies. "Ils seraient environ 200, arrivés à cheval et accompagnés de deux pick-ups", explique-t-elle. "Ces témoignages nous laissent penser qu'il s'agit là d'attaques organisées."
ACCUSATIONS MUTUELLES
A plusieurs reprises ces derniers mois, le gouvernement tchadien a accusé le Soudan d'"exporter le génocide" du Darfour dans son pays. L'est du Tchad et le Darfour ont une composition ethnique très proche et les deux gouvernements se reprochent régulièrement de soutenir les rebelles sur leurs territoires respectifs. Khartoum récuse fermement les accusations de soutien aux rebelles tchadiens, de même qu'à N'Djamena, le gouvernement tchadien nie toute responsabilité dans le conflit du Darfour.
Au sein du HCR, on souligne toutefois les spécificités propres au conflit du sud-est tchadien. "Le conflit est très difficile à aborder car il s'agit d'un conflit civil, et non d'un conflit entre armées", explique Ann Maymann, porte-parole du HCR. "Ceci n'est pas la première attaque et malheureusement, ce ne sera pas la dernière."
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